Les Maisons Familiales Rurales ont, dès leur origine, utilisé le mot « éducation » dans son sens le plus large, c’est-à-dire celui de permettre à chacun de réussir non seulement son développement intellectuel ou ses activités professionnelles mais également de réussir sa vie personnelle, familiale, culturelle et sociale. Considérer chaque jeune et lui faire confiance, donner des repères, éveiller la curiosité, développer l’autonomie, favoriser la responsabilité et l’engagement collectif sont autant de priorités mises en œuvre par les Maisons familiales rurales.
Un climat éducatif familial
C’est une des particularités des Maisons Familiales Rurales : un nombre d’élèves relativement limité pour garantir proximité et convivialité au sein de l’établissement. La Maison accueille en moyenne 150 élèves. Tous les élèves ne sont pas présents en même temps dans la Maison du fait de l’alternance. Le directeur encadre, avec son équipe, les élèves et coordonne la vie quotidienne de l’établissement. Avec lui, les formateurs, la maîtresse de maison, l’équipe de service, deux secrétaires et un surveillant de nuit ont le souci du bien-être des jeunes. Les formateurs ne sont pas seulement des enseignants chargés de cours. Ils ont une fonction plus globale. Ils accompagnent les élèves dans leurs projets professionnels et personnels et animent également les temps hors cours. Au-delà de cette équipe éducative de salariés, d’autres acteurs (familles, maîtres de stage, responsables locaux…) participent au fonctionnement de la Maison Familiale. A travers la vie résidentielle et la vie en groupe, le jeune apprend à se connaître, il mesure ses possibilités et ses limites. Ainsi, les jeunes qui ont parfois rencontré des difficultés scolaires reprennent goût aux études. Ils sont remis en selle grâce aux activités pratiques et réalisent des parcours d’études valorisants.
La participation des parents
Permettre aux jeunes de faire leur place dans le monde des adultes tout en contribuant à le transformer, telle est la grande ambition des MFR. Cette ambition concerne tous les adolescents. Or, ce vaste dessein ne peut se concevoir qu’avec l’acceptation pleine et entière du principe de la responsabilité éducative des familles dans le cadre des relations traditionnelles entre parents et enfants mais également en leur donnant la responsabilité d’une partie du système éducatif.
L’apprentissage de la citoyenneté
L’apprentissage de la vie en collectivité est un axe à part entière de la formation. Les élèves sont là pour se former et préparer un diplôme mais aussi pour apprendre à vivre ensemble, en collectivité, dans la société. C’est dans cet esprit que la majorité des élèves scolarisés en MFR est inscrite en internat. Dormir dans l’établissement impose un rythme différent de celui de la famille. Il faut se plier aux règles de vie en commun, apprendre à devenir autonome et responsable. Les temps résidentiels sont des moments privilégiés de l’apprentissage de la vie de groupe. Ces temps comprennent des activités sportives, des travaux manuels, des sorties culturelles, des soirées à thème, des rencontres… En début de semaine, chaque élève se voit confier un service pour la durée de son séjour hebdomadaire. Ici, on est de service de table , là de chambre, plus loin de classe… Un principe qui permet de responsabiliser chaque élève, sur le plan matériel mais aussi relationnel.
La charte éducative des Maisons familiales
La MFR inscrit ses activités dans le paysage local. Par ses objectifs en termes de formation, par les liens qu’elle développe avec ceux et celles qui participent à la dynamique du territoire, elle est connue et reconnue dans son milieu géographique et professionnel. Avec les élèves, elle multiplie les actions et les projets en lien direct avec la population, au service du développement du territoire.
La mobilité
Les expériences de mobilité des jeunes, des moniteurs, des maîtres de stage à travers l’Europe et le monde, développées au sein des Maisons Familiales, sont variées : voyages d’étude, stages, échanges… Elles permettent aux personnes en formation et à leur famille de s’ouvrir sur de nouvelles réalités socioprofessionnelles et donc de renforcer leurs compétences. Pour les maîtres de stage, cette mobilité européenne les ouvre sur de nouvelles réalités professionnelles. Pour les MFR, cette ouverture et ces actions avec leurs partenaires européens enrichissent leurs pratiques pédagogiques.