La presse le relaie abondamment, il reste quelques dizaines de milliers de bacheliers en attente d’une orientation après les tribulations de la plateforme ParcourSup. A l’échelon national, c’est une minorité, mais ce sont quand même des dizaines de milliers de jeunes en attente.
Comment ne pas faire un parallèle avec les centaines d’offres de postes d’apprentis qui ne trouvent pas preneur au cœur de cet été ? Bien sûr, les futurs étudiants en attente d’affectation n’ont pas forcément pour projet la voie professionnelle, ou pas forcément celle qui leur est proposée, mais tout de même…
En cette mi-juillet, les trois MFR d’Azay-le-Rideau, de Rougemont-Tours et de Neuvy-le-Roi ont encore en portefeuille 134 offres d’emploi en apprentissage, du CAP au BTS, dans le domaine du commerce uniquement ! En tant qu’antennes du CFA régional des MFR, leur réseau d’entreprises est particulièrement étendu.
Des commerces cherchent des apprentis, dans l’alimentaire, les vêtements, les chaussures, l’animalerie, la jardinerie, les biens d’équipement… Elles cherchent tantôt des jeunes pour un CAP, en vue ensuite de poursuivre en Bac Pro, bien souvent. Elles cherchent aussi des apprentis en Bac Pro, auxquels on peut confier plus de responsabilités à terme. Elles cherchent enfin des étudiants en BTS, ces personnes ayant pour vocation future d’endosser des fonctions d’encadrement d’équipe ou de chef de rayon, voire de dirigeant de magasin.
Le commerce offre de belles opportunités, et d’ailleurs il s’agit toujours d’un secteur particulièrement dynamique en termes d’emplois, puisqu’il rassemble plus de 12% des projets de recrutement en 2019, selon Pôle Emploi, soit plus de 300 000 projets d’embauche sur la France entière !
Il serait dommage que, faute de connaître l’existence de ces opportunités, des jeunes ayant pour projet de se préparer à un métier du commerce passent à côté de ces offres.
Un frein est fréquemment relevé : la mobilité. Elle ne va pas de soi, en effet : les postes d’apprentis sont rarement de l’autre côté de la rue… De ce fait, certains renoncent à chercher un poste d’apprenti à 200 km de chez eux. Pourtant, quand on est apprenti, on perçoit un salaire, on peut bénéficier des aides au logement, trouver une colocation… il n’est donc pas totalement déplacé d’envisager une mobilité vers l’entreprise et le travail. Et puis, il peut être judicieux de réfléchir à l’accueil de son enfant avec son réseau familial ou relationnel.
On n’est donc pas sans solution. Et surtout, il y a de l’emploi au bout…